
CHAPITRE I: Mauvaises surprises
Hermione vérifia une dernière fois le contenu de sa valise. Toutes ses fournitures, ses robes et autres affaires étaient soigneusement pliées et rangées. Sur le bureau, le panier dans lequel son chat était confortablement installé, était bien fermé. Tout semblait à sa place mais cependant, elle n'arrivait pas à se défaire du sentiment qu'elle avait oublié quelque chose. Son regard se posa alors sur sa table de nuit. Un joli petit cadre de bois, délicatement ouvragé, était posé juste à côté de sa lampe de chevet. Il contenait une photo de deux garçons qui riaient, faisant des signes à l'objectif d'une main et tenant de l'autre une jeune fille aux cheveux bruns ébouriffés. Harry, Ron et Hermione, le trio d'or... Ils avaient déjà vécu tant de choses ensemble, alors que cette photo n'avait été prise qu'en troisième année. Le regard d'Hermione se perdit et c'est pleine de nostalgie qu'elle s'approcha du cadre et le prit pour le ranger, au c½ur de sa valise. Elle avait maintenant dix-sept ans et s'apprêtait à entamer sa septième année à l'école de sorcellerie la plus populaire de toute la Grande-Bretagne, Poudlard. Elle y assurerait par ailleurs les fonctions de préfète-en-chef, perspective qui l'emplissait de joie. La lettre qui lui avait été envoyée au cours de l'été ne mentionnait pas le nom de son binôme masculin et elle avait passé les vacances à se poser des questions concernant son identité. Elle jeta un coup d'½il à sa montre: dix heures moins le quart. Il lui restait un peu plus d'une heure avant le départ du Poudlard Express. Elle boucla sa valise, puis s'inspecta une dernière fois dans le miroir. Ayant jugée son apparence convenable, elle balaya sa chambre du regard, puis descendit, sa valise et son panier en main, rejoindre ses parents qui l'attendait au rez-de-chaussée. Tous les trois sortirent de la maison et commencèrent à charger les bagages d'Hermione dans le coffre de leur voiture, direction la Gare de King Cross.
***
Drago entra dans sa chambre d'un pas traînant. Messy, l'elfe de maison qui venait de terminer la valise de son maître, s'inclina profondément puis se hâta de quitter les lieux. La jeune homme s'allongea sur son lit et ferma les yeux, ses deux mains pressées contre ses tempes. Un rayon de Soleil qui traversait la fenêtre ouverte venait taper sur l'insigne étincellent épinglé à sa poitrine, projetant une tache de lumière sur le mur d'en face. Il avait peu dormi la nuit dernière et sa récente dispute avec son père l'avait encore plus épuisé. Pourquoi maintenant? Il ne voulait pas servir, il était indépendant, c'était un Malefoy après tout. Mais comme le lui rappelait sans cesse son père, s'opposer au Seigneur des Ténèbres revenait à signer son arrêt de mort. Lui laissait-on vraiment le choix ? Il apparaissait clairement qu'un jour ou l'autre, le Mage Noir perdrait patience. Il pouvait cependant encore attendre: une année, cela ne ferait pas la différence. Il se releva et ordonna à Messy qui était revenue lui apporter sa nouvelle robe de sorcier, de descendre ses bagages. Il enfila sa tenue puis descendit à son tour.
***
Arrivée à la Gare, Hermione repéra au milieu de la foule une longue chevelure rousse qui lui était familière. Elle se jeta dans les bras de Ginny et la serra si fort que cette dernière lui lança, en riant:
- Hermione, tu me fais mal!
Lorsqu'elles cessèrent de s'étreindre, Ginny les yeux pétillant, reprit:
- Cela me fait tellement plaisir de te revoir! J'ai plein de choses à te raconter.
Hermione devait cependant se rendre dans le compartiment réservé aux préfets. Après lui avoir promis une discussion entre filles le soir même, elle s'éloigna en direction du train, à la recherche de ses deux meilleurs amis. Elle ne tarda pas à les retrouver, déjà installés dans un compartiment. Elle ouvrit la porte et un sourire éclaira les visages de ces derniers, lorsqu'ils reconnurent la jeune fille qui venait d'entrer.
- Comme tu m'as manqué! Lui lança Harry, ce à quoi Ron ajouta:
- Toi et tes réprimandes, bien sûr!
Elle lui donna un léger coup sur le bras et tout trois éclatèrent de rire. Retrouver ses amis lui faisait un bien fou. Le conducteur se mit à siffler, signe que le train s'apprêtait à partir. Elle leurs fit la bise, ce qui eut le don de faire rougir Ron jusqu'aux oreilles, et se dirigea vers le compartiment qui lui était réservé, pendant que les derniers élèves restés sur le quai s'empressaient de monter. Le train s'ébranla et ne tarda pas à prendre de la vitesse. Arrivée à son compartiment, Hermione remarqua qu'une grosse valise occupait déjà un filet. Cependant, le siège en dessous était vide. Il a dû aller vérifier que tout se passe bien dans le train, songea-t-elle. Cependant, trop occupée à hisser tant bien que mal ses propres bagages dans le second filet, elle ne fît pas attention au jeune homme qui se tenait juste derrière la porte du compartiment, une main sur le loquet d'ouverture.
***
Il fixait de ses yeux glacés le dos de la jeune fille. En regardant la masse de cheveux qui lui descendait dans le creux des reins, on ne pouvait s'y tromper: il s'agissait bien de cette sang-de-bourbe de Granger. Il pensa à une erreur puis réfléchit. Bien sûr, qui d'autre à part cette insupportable miss-je-sais-tout, pour assurer le maintien de l'ordre? Mais pour Drago, elle ne méritait aucunement sa place à Poudlard. Dommage que ce ne soit pas lui qui décide des personnes pouvant suivre leurs études à l'école de sorcellerie, car le choix serait vite fait: Drago ne voudrait absolument pas de ce genre de racaille dans son établissement. Ruminant ainsi ses pensées, il ouvrit la porte assez brutalement, afin de témoigner de sa mauvaise humeur. La jeune fille, un sourire accroché aux lèvres, pivota sur ses talons, lui faisant face. Sa bouche se tordit en un rictus méprisant, lorsqu'elle le reconnut. Elle lui cracha à la figure:
- Malefoy! Qu'est-ce-que tu..., mais s'interrompit.
Son regard venait de tomber sur l'insigne brillant épinglé à la poitrine du jeune homme.
- Oh non, ce n'est pas vrai...
Drago s'assit sur sa banquette, puis lui lança d'un air narquois:
- Il nous reste quelques heures devant nous, alors je te conseille de refermer la bouche dès maintenant Granger, avant qu'elle ne s'assèche, ou bien je risque de croire que j'attire même les sang-de-bourbes dans ton genre...
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La découverte de l'identité de son homologue avait laissé la jeune fille sans voix mais celle-ci ne tarda pas à répliquer, sur le même ton :
- Ne rêves pas trop, espèce de fouine.
Ils ne prononcèrent plus un mot durant le trajet. Elle hésitait à se rendre dans le compartiment de ses amis: elle ne voulait pas laisser sa valise à la portée de Malefoy, craignant peut-être qu'il ne fourre son nez dans ses affaires. Elle appuya sa tête contre la fenêtre, regardant défiler le paysage. Somnolant à moitié, elle ne prêta pas attention aux deux yeux bleus qui l'observaient d'un air glacial. Elle ne tarda pas à s'endormir, bercée par les mouvements du train qui sillonnait les plaines de la Grande-Bretagne.
***
Drago la regardait, se demandant toujours pourquoi fallait-il qu'il se retrouve avec Elle pour remplir sa tâche de préfet. Dumbledore, ce vieillard farfelu, aurait pu lui choisir n'importe quelle autre partenaire, mais non, il fallut que sur toutes les filles de son année, il soit contraint de se coltiner la pire des toutes. Il commença à la détailler du regard, sans réellement savoir pourquoi. La simple vue de cette satanée sang-de-bourbe lui inspirait dégoût et mépris et rien que l'idée de passer le reste du voyage à ses côtés le frustrait au plus haut point.
Un bruit de chariot dans le couloir l'arracha à ses pensées. La vendeuse de friandises ouvrit leur compartiment et leur demanda d'une voix sucrée:
- Vous désirez quelque chose?
***
Hermione se réveilla lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir.
- Non merci, répondit-elle poliment.
Drago fit non de la tête et la vendeuse leurs sourit aimablement, avant de prendre congé. La jeune fille sortit un magazine de son sac et commença à le feuilleter. Au bout d'un moment, elle jeta un regard par-dessus sa revue, et s'aperçut que Malefoy était en train de l'observer.
- Un problème? Lui lança-t-elle, d'un air méchant.
Le jeune homme haussa les sourcils et rétorqua:
- Je trouve que tes cheveux prennent trop de place, tu devrais faire quelque chose avec.
Il fit son sourire en coin légendaire et détourna le regard, contemplant le ciel qui s'assombrissait. Hermione rougit, et se replongea dans sa lecture. Ni l'un, ni l'autre ne prononcèrent un mot durant le reste du trajet. Deux heures plus tard, le train arriva à Pré-au-Lard. Elle récupéra ses bagages et toujours sans un mot, quitta le compartiment. Elle ne sut dire pourquoi, mais elle se sentait légèrement mal à l'aise.
***
Alors que la jeune fille refermait la porte derrière elle, Drago se leva à son tour. Il récupéra ses affaires et se dirigea vers la sortie. A peine posa-t-il un pied sur le quai, que quelqu'un se jeta précipitamment sur lui.
- Oh mon Draginou, ce que tu m'as manqué!
Pansy Parkinson s'agitait autour de lui comme un petit chien, couvrant son visage de bisous.
- Ne m'appelle pas comme ça, Pansy, c'est clair? Ou je vais m'énerver, lui dit Drago, les dents serrées.
Il la repoussa tant bien que mal et avança en direction des calèches, accompagné de Crabbe et Goyle, comme à son habitude. Pansy, acquiesça d'un air vague et essaya vainement de s'accrocher au bras du jeune homme. Lors du chemin les menant au château, Drago leur annonça l'identité de son homologue féminin. A l'évocation du nom de Granger, la colère s'empara d'eux. Ils la critiquèrent ainsi jusqu'à leur arrivée devant le portail. Tous les quatre descendirent et commencèrent à marcher vers la Grande Porte. Non loin des Serpentard, marchait un groupe de Gryffondor.
***
- Alors, qui est le deuxième préfet-en-chef? Demandèrent d'une même voix Harry, Ron et Ginny.
Hermione soupira.
- Si je vous dis qu'il s'agit de la plus grande fouine de notre école, cela vous fait-il penser à quelqu'un en particulier?
Ron poussa un juron puis, lançant un regard noir en direction de Malefoy, ajouta:
- Si jamais il touche ne serait-ce qu'à un seul de tes cheveux, je jure de lui casser la figure!
Harry approuva, tandis que Ginny dit à Hermione:
- Ne t'en fait pas, de toutes façons vous ne vous verrez pas souvent, étant donné vos maisons respectives et vos relations.
Hermione, la mine sombre, acquiesça. Ils arrivèrent dans la Grande Salle et prirent place à leur table. Le professeur McGonagall fit son entrée peu de temps après, suivie d'une file d'élèves de première année, qui semblaient tous plus effrayés les uns que les autres. Après son habituel discours, le Choixpeau entreprit d'envoyer les élèves dans les différentes maisons. A chaque fois qu'un élève était envoyé à Gryffondor, un tonnerre d'applaudissement se faisait entendre à la table de gauche. Hermione s'y joignait avec tellement d'enthousiasme, qu'elle en oublia l'affaire Malefoy. La Répartition terminée, le repas commença et se prolongea jusqu'à onze heures du soir. Enfin, Dumbledore se leva et le silence se fit aussi tôt.
- Bienvenue aux nouveaux tout comme aux anciens élèves. J'espère que vous passerez tous une année des plus agréables à Poudlard. Je souhaite tout de même vous rappeler qu'il est strictement interdit de se rendre dans la Forêt Interdite et que tout objets provenant des magasins de farces et attrapes ne sont pas autorisés dans l'enceinte du château. Vous trouverez la liste complète de ces objets dans le bureau de Mr Rusard. Enfin, bien que plusieurs personnes soient déjà passées outre cette règle, je tiens tout de même à vous prévenir une nouvelle fois que les balades nocturnes sont bien évidement interdites après le couvre-feu.
Il marque une courte pause, balayant du regard les visages tournés vers lui. Harry, Ron et Hermione échangèrent un sourire entendu.
- Avant que vous n'alliez vous coucher, je souhaiterais vous annoncer une dernière nouvelle: Les enseignants et moi-même désirons favoriser les liens amicaux entre les différentes maisons c'est pourquoi cette année, les deux préfets-en-chef, Miss Hermione Granger, élève de Gryffondor, et Mr Drago Malefoy, élève de Serpentard, partageront des appartements communs, afin de servir d'exemple. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit et ne vous couchez pas trop tard, afin d'être frais et disponibles pour vos premiers cours du lendemain.
***
Lorsqu'il entendit la nouvelle, Drago faillit recracher le jus de citrouille qu'il venait de boire. Partager des appartements avec... Granger? Il regarda en direction de la table des Gryffondor et la fusilla du regard. Cette dernière en fît de même, puis quitta la Grande Salle en compagnie d'Harry et Ron. Mais à quoi jouait Dumbledore? Favoriser les liens amicaux entre les maisons ? Que diable lui avait-il pris ? Souhaitait-il qu'ils s'entre-tuent? Pansy, assise juste en face de lui, semblait anéantie. Crabbe et Goyle, tout aussi abasourdis, le fixaient intensément, attendant sans doute un ordre de sa part. La Grande Salle se vidait peu à peu et aucun élève ne semblait se soucier réellement des dernières paroles du directeur. Drago se leva à son tour et sans dire un mot, longea les tables en direction de la sortie. Il sentait les regards des Serpentard encore assis posés sur lui, mais aucuns d'entre eux n'osa faire une remarque, craignant peut-être de subir sa colère. Sage décision, pensa-t-il.
Arrivé au pied de l'escalier situé dans le Hall, il se rendit compte qu'il ne savait absolument pas où aller. Alors qu'il s'apprêtait à rebrousser chemin, une voix, en haut de l'escalier, l'interpella:
- Mr Malefoy, dépêchez-vous, je vous prie.
Le professeur McGonagall se tenait là et, à ses côtés, une Hermione au visage refrogné le fixait, le mépris profondément ancré dans son regard.
***
Elle n'en revenait pas. Cohabiter avec son pire ennemi?! Elle ne contestait jamais les décisions des professeurs, mais là, elle ne comprenait vraiment pas ce qui avait bien pu leurs passer par la tête. Elle suivit en silence le professeur McGonagall, Malefoy traînant le pas derrière elle.
Arrivés au quatrième étage, ils bifurquèrent à gauche, longèrent le couloir et finalement s'arrêtèrent face à une superbe tapisserie, représentant un lion royal et un serpent majestueux. Les deux animaux semblaient fiers, et une longue bande bleu nuit, d'environ vingt centimètres de largeur les isolaient de part et d'autre de la tapisserie. Hermione se tourna vers McGonagall au moment où celle-ci se mit à parler:
- Voici l'entrée de vos appartements. Comme vous l'avez sans doute remarqué, les animaux emblématiques de vos deux maisons ont été représentés sur cette tapisserie. Il vous suffira de caresser votre animal, afin de faire apparaître la porte d'accès caché, comme ceci.
Elle tendit le bras et effleura du bout des doigts le lion. Le fauve secoua sa crinière et un instant plus tard, une faible lueur sembla émaner de la tapisserie elle-même, avant de s'éteindre brusquement. McGonagall souleva la tapisserie et à la place du mur lisse, se trouvait une porte en bois simple, où était gravé sur une petite plaque dorée Mr Drago Lucius Malefoy et Miss Hermione Jane Granger, préfets-en-chef à l'école de sorcellerie Poudlard. Hermione fixa quelques instants la plaque et se tourna à nouveau vers McGonagall, qui reprit:
- Cet accès vous est strictement réservé et aucun élève ne pourra y pénétrer sauf si vous l'y invitez, bien entendu.
Elle fît une pause et les observa tous les deux. Voyant qu'ils ne disaient rien, elle continua:
- Vos appartements seront accessibles à vos professeurs, mais nous ne viendrons vous déranger qu'en cas d'urgence, bien évidemment. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit jeunes gens.
Elle s'éloigna et disparut à l'angle du couloir, les laissant seuls. Hermione ouvrit la porte et se retrouva dans une jolie salle commune, où un feu crépitait dans la cheminée. Près de l'âtre, deux fauteuils moelleux entouraient un grand canapé tout aussi accueillant. Une table basse au milieu du mobilier et une bibliothèque délicatement ouvragée se joignaient au décor, rendant l'ensemble très chaleureux. Une grande fenêtre leur offrait une vue magnifique sur le lac. Deux escaliers, l'un à gauche, l'autre à droite, menaient chacun à leurs chambres respectives. Hermione emprunta celui qui était recouvert d'un tapis rouge et or, à gauche. Arrivée dans sa chambre, elle ne put retenir une exclamation de surprise: Un somptueux lit double à baldaquins trônait au centre de la pièce et un bureau en bois sombre, près de la fenêtre, semblait attendre qu'elle s'y installe pour faire ses devoirs. A l'opposé, une imposante armoire et une coiffeuse avec un grand miroir venait compléter ce décor. Il y avait une autre porte, de l'autre côté de la chambre. Intriguée, Hermione traversa la pièce et l'ouvrit. Elle donnait accès à une jolie salle de bain, claire et spacieuse, qui comprenait des toilettes, une douche et deux lavabos surmontés de deux miroirs. A gauche, une grande baignoire avec plusieurs robinets de couleurs différentes faisait le coin du mur et un lustre en cristal, tout simplement splendide, éclairait le tout. Poudlard s'était vraiment surpassé pour eux. Il y avait encore une porte en face. Hermione s'avança, se demandant quelle autre bonne surprise l'attendait. Au moment où elle posa la main sur la poignée, celle-ci tourna d'elle-même et la porte s'ouvrit.
***
Il se retrouva nez à nez avec Hermione, qui semblait toute aussi surprise. Elle fut la première à ouvrir la bouche:
- C'est une blague..., dit-elle, en détachant chaque syllabe.
- Curieusement, je trouve cela assez drôle..., dit Drago, son éternel sourire narquois accroché aux lèvres. Toi, moi dans un même appartement c'est déjà une chose, mais s'il faut en plus que l'on partage une salle de bain... Remarque, tu n'as pas l'air de vraiment prendre soin de toi, alors on ne devrait pas avoir beaucoup de problèmes au niveau de l'organisation.
Hermione rougit et fit un mouvement imperceptible en direction du miroir, chose qui n'échappa pas à Drago.
- Pourquoi te regardes-tu ? Mon avis t'importe à ce point, Granger?
Elle rougit de plus belle et répondit:
- Pour qui est ce que tu te prends, Malefoy? Ce n'est pas parce que toutes les filles de ta maison n'attendent que le jour où tu les mettras dans ton lit qu'il en est de même pour toutes les filles de notre année! Tu n'es qu'un petit prétentieux et orgueilleux bonhomme et toi et tes remarques, vous pouvez aller vous faire voir!
Il la fixa d'un air amusé, bien qu'arrogant. Elle avait les cheveux encore plus ébouriffés qu'à l'ordinaire et son teint rougit par la colère lui donnait l'air d'une petite fille. Il ajouta finalement :
- Maintenant, veux-tu bien sortir, que je prendre une douche ? Sauf si tu veux voir le spectacle, Granger.
Elle lui lança un regard dédaigneux et quitta les lieux, claquant la porte derrière elle. Drago se dirigea vers la baignoire, ouvrit trois robinets différents et se déshabilla, tandis qu'une délicieuse odeur de bain moussant enveloppait la pièce toute entière. Tout en se glissant dans l'eau chaude, il savoura sa victoire sur la Gryffondor. Ses remarques la mettaient hors d'elle, ce qui l'amusait justement, mais elles semblaient provoquer aussi chez la jeune fille un certain malaise. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais ne s'attarda pas sur la question, mettant cela sur le compte de sa trop grande pudeur. Elle était vraiment trop coincée et il lui semblait impossible de distinguer ne serait-ce qu'une once d'humour dans son comportement. Il passa environ une heure ainsi, à méditer sur biens des sujets, se laissant enivrer par les parfums de son bain, jusqu'à ce qu'un bruit sourd le tire de ses rêveries.
Il ouvrit les yeux et entendit Hermione qui tambourinait à la porte, en disant d'une voix forte:
- Malefoy! Cela fait une plus d'une heure que tu es là-dedans! Une douche, tu parles! Dépêches-toi de sortir de là, tu n'es pas tout seul!
- Oui, oui deux secondes... rétorqua-t-il.
Il se rinça, vida la baignoire, enroula une serviette autour de sa taille et ajouta:
- C'est bon, tu peux entrer.
- Ah, enfin! Franchement tu... Elle s'interrompit, les yeux fixés sur le torse nu du jeune homme.
- Je trouve que tu as bon goût en matière d'homme, miss-je-sais-tout. Pour une fois qu'il y a quelque chose de positif à dire sur toi !
Elle se contenta de soupirer d'un air exaspéré puis se dirigea vers le lavabo, sa trousse de toilette sous le bras. Drago sortit de la salle de bain et rejoignit sa chambre. Il termina de se sécher, prit un pantalon de pyjama dans sa valise et s'allongea sur son lit. « L'année s'annonce longue... » Se dit-il, puis il s'endormit.
***
Elle venait de sortir de la douche, et enfila un une jolie chemise de nuit assez légère, car la chaleur de l'été se faisait encore sentir. Elle termina de se brosser les dents et, alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la salle de bain, elle remarqua un petit tas de vêtements par terre, près de la baignoire. Exaspérée, elle les ramassa d'un geste brusque et vit une lettre chiffonnée s'échapper d'une poche et tomber sur le carrelage. Hermione hésita quelques secondes puis la déplia.
Bientôt. Je te confirmerai cela lorsque j'aurai obtenu des ordres plus précis mais en attendant, je ne puis t'aider plus. Cependant il faut que tu le fasses rapidement, ou alors il sera trop tard. Prends ta décision, tu connais notre avis. Fais attention à toi et penses aux conséquences.
Je t'aime, Maman
Après avoir lu la lettre, Hermione se posa maintes questions qui restèrent sans réponse. Il n'y avait aucun indice et elle dut se résoudre à remettre la lettre à sa place, avant de traverser la salle de bain, en direction de la chambre de Drago. Elle allait ouvrir la porte, mais se ravisa. Après tout, c''était les affaires de Malefoy et elle n'allait sûrement pas ranger à sa place. D'un air de dégoût, elle les laissa retomber près de la baignoire et retourna dans sa chambre. Elle poussa Pattenrond qui s'était étalé sur son oreiller et se coucha à son tour.
Ola
Un début d'année assez basique, en apparence seulement.
Le suite se révèle bien plus originale...
:)
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